20 mai 2021
Les différents types de handicap
En France, le handicap touche environ douze millions de personnes. Il existe une classification des handicaps établie à l’aide de cinq grandes catégories : moteur, sensoriel, psychique, mental et les maladies invalidantes.
Le handicap moteur, affecte 850 000 personnes. Ce handicap se traduit par une déficience affectant l’appareil locomoteur, qui englobe les organes qui permettent de se mouvoir physiquement. Il s’agit du système musculaire, des articulations des membres, de la colonne vertébrale, des os, des ligaments, des tendons. Il peut toucher un ou plusieurs membres voire même l’ensemble du corps dans les cas les plus graves. Il y a donc plusieurs déficiences motrices : la paraplégie (membres inférieurs), la tétraplégie (les quatre membres), l’hémiplégie (bras droit et jambe droite ou bras gauche et jambe gauche), et les problèmes physiques. Les handicapés moteur peuvent avoir besoin de recourir à une aide technique : un fauteuil roulant manuel ou électrique, un déambulateur, une canne ou deux, des béquilles. Ce handicap engendre des conséquences : une gêne ou un empêchement dans les déplacements, des difficultés à changer de position et lors de la manipulation d’objets.
Le handicap sensoriel comprend deux catégories : le handicap visuel et le handicap auditif. Le premier touche 1,7 millions de Français dont 60 000 sont aveugles. Une personne est considérée déficiente visuelle dès lors qu’elle a une diminution de son acuité visuelle ou de son champ visuel. La malvoyance est décrite en cinq stades, qui s’étendent d’un trouble visuel à une cécité complète (aveugle). Le handicap visuel peut être congénital ou acquis suite à : un accident ou une maladie (diabète, DMLA, glaucome).
Le handicap auditif concerne 10 millions de Français. Il est bien souvent sous-estimé principalement parce qu’il est peu visible. Ce handicap peut être de naissance, dû à une maladie ou un accident ou bien la cause du vieillissement. La surdité peut compromettre la communication et l’accès à l’information, ce qui peut mener à un isolement progressif. Le vieillissement de la population entraîne une augmentation continue du nombre de personnes touchées par ce handicap. Pour communiquer, il est parfois nécessaire d’utiliser la langue des signes.
Le handicap psychique, conséquence d’une maladie psychique qui peut modifier le comportement, le jugement, la perception, les relations avec le monde : la schizophrénie, les troubles bipolaires, les dépressions sévères, les troubles obsessionnels compulsifs… La maladie psychique peut intervenir à tous les âges et atteindre les gens sans distinction de manière durable ou épisodique. Les capacités intellectuelles sont préservées et peuvent évoluer positivement ; c’est la possibilité de les mobiliser qui est déficiente. La prise de médicaments est souvent indispensable. Les troubles peuvent entraîner un handicap au quotidien et occasionner des difficultés comme pour s’adapter à la vie en société.
Le handicap mental frappe 700 000 Français. Il est la conséquence sociale d’une déficience intellectuelle acquise le plus souvent dès la naissance. On peut le traduire par : l’autisme, la trisomie, le polyhandicap, le X-fragile… Ce handicap limite l’apprentissage, la compréhension, l’adaptation, la communication et la décision. Ces difficultés doivent être compensées par un accompagnement humain permanent. Les handicapés mentaux ne peuvent pas être soignés, mais le handicap peut être compensé par un environnement aménagé. Chaque année, entre 6 000 et 8 000 enfants naissent avec un handicap mental.
Les maladies invalidantes regroupent un ensemble de troubles de la santé pouvant atteindre les organes internes vitaux (cœur, poumons, reins…). Ce sont des maladies organiques comme l’insuffisance respiratoire (mucoviscidose), l’insuffisance cardiaque, rénale, immunitaire (sida), les cancers, certaines maladies rhumatoïdes, des troubles musculo-squelettiques (douleurs articulaires). Ces maladies peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives ; et peuvent entraîner des déficiences et des contraintes plus ou moins importantes. Ces déficiences constituent souvent un handicap non-visible. Quelques exemples de maladies invalidantes : la sclérose en plaques, le diabète, l’hypertension artérielle, l’asthme, l’épilepsie, le cancer, Parkinson, Alzheimer… 45 % des handicaps sont liés à des maladies invalidantes.
Il n’y a donc pas que des handicaps visibles de prime abord comme une personne en fauteuil roulant. Le handicap va beaucoup plus loin que ça, et est plus complexe. Il comprend énormément de formes.
Léa SIMON
Stagiaire chargée de communication